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Dans l'industrie textile, il est d'usage encore aujourd'hui, de produire des nappages floraux.

La nature morte, elle, est un genre pictural ancien. Marcel Korenhof fait des natures mortes aux fleurs. Ces sont des fleurs qui pleurent, elles suintent, elles pissent même. On est loin du langage de l'amour courtois. Quel est le corps que Marcel Korenhof explore ainsi en s'adonnant à cette maltraitance des fleurs ? Où sont les limites du masculin et du féminin. Il faut à la fleur l'abeille pour la féconder...

 

Détail Nature Morte  2007

Black Birth  125x120cm   2006

Prenez un chassis. Clouez-y plusieurs matières superposées jusqu'à en obtenir une qui laisse entrevoir chacune des couches recouvertes.

L'artiste pourrait s'arrêter là. Mais pour Marcel Korenhof, il en va de l'acte de peindre pour l'intervention du corps. Dans l'espace de l'atelier, il opère avec de la peinture, parfois légèrement, parfois intensément. Il obtient ainsi une transparence qui donne à l'ensemble de la composition le glacé retenu des tableaux anciens même quand ses toiles ont la densité forte des pulsions libérées.

C'est là la manière de donner de la chair à des tissus sans motifs.

 

Hommage à la fameuse "Origine du monde" de Courbet, au premier abord cette série peut nous apparaître comme le délire monomaniaque d'un peintre érotomane.

 

Elle s'affiche comme une habile manière de transgresser l'intime et de le teinter d'universel. Sur différents supports, avec une grande rapidité d'éxécution et des superpositions de matières, Korenhof "déshabille" le féminin et en fait le sujet récurrent de son travail.

S'imposent donc à notre regard des formes sensuelles, des croupes offertes et des toisons pubiennes plus ou moins foisonnantes. Sur ce point stratégique, la brosse de l'artiste s'acharne parfois avec une certaine violence jusqu'à le rendre difficilement identifiable. Il devient alors une tâche informe dévoilant les tentations abstraites du peintre.

 

 

 

 

Une série de petits formats en mur-tableau donne à penser à des sortes d'ex-voto destinés à louer la puissance de la féminité et de la création.

 

Tout commence par là

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